II. TAMAR, une femme bien maligne ! (suite 1)
Bonjour Mes dames,
Que la paix de Dieu vous trouve où vous êtes ce matin, où nous désirons ensemble aller à la rencontre d’une autre femme surprenante de la bible.
Je ne sais pas pour vous mais pour ma part, j‘ai été surprise de lire l’histoire de cette femme dans la Bible, elle m’a rappelé les femmes de ce siècle qui posent des actes qui surprenne bien des gens, et pour son époque c’était osé!
En découvrant l’histoire de Tamar, nous retrouvons une femme qui fait preuve d’une forte personnalité! Et son histoire change notre manière de voir la femme biblique: elle n’est pas seulement celle qui reste dans sa tente à attendre patiemment son seigneur et maître mais aussi celle qui prend des initiatives!
ce matin nous voulons revoir ensemble le texte de l’écriture et par la suite nous ressortirons les points à retenir de la vie de cette femme.
Nous prions qu’au travers de cette histoire ( sa parole), que par son Esprit Saint, Dieu nous parle, nous ouvre les yeux, nous guide, nous corrige et nous enseigne.
Genèse 38 :1-30: « En ce temps-là, Juda s’éloigna de ses frères, et se retira vers un homme d’Adullam, nommé Hira. Là, Juda vit la fille d’un Cananéen, nommé Schua; il la prit pour femme, et alla vers elle. Elle devint enceinte, et enfanta un fils, qu’elle appela Er. Elle devint encore enceinte, et enfanta un fils, qu’elle appela Onan. Elle enfanta de nouveau un fils, qu’elle appela Schéla; Juda était à Czib quand elle l’enfanta. Juda prit pour Er, son premier-né, une femme nommée Tamar. Et, premier-né de Juda, était méchant aux yeux de l’Eternel; et l’Eternel le fit mourir. Alors Juda dit à Onan : Va vers la femme de ton frère, prends-la, comme beau-frère, et suscite une postérité à ton frère. Onan, sachant que cette postérité ne serait pas à lui, se souillait à terre lorsqu’il allait vers la femme de son frère, afin de ne pas donner de postérité à son frère. Ce qu’il faisait déplut à l’Eternel, qui le fit aussi mourir. Alors Juda dit à Tamar, sa belle-fille : Demeure veuve dans la maison de ton père, jusqu’à ce que Schéla, mon fils, soit grand. Il parlait ainsi dans la crainte que Schéla ne mourût comme ses frères. Tamar s’en alla, et elle habita dans la maison de son père. Les jours s’écoulèrent, et la fille de Schua, femme de Juda, mourut. Lorsque Juda fut consolé, il monta à Thimna, vers ceux qui tondaient ses brebis, lui et son ami Hira, l’Adullamite. On en informa Tamar, et on lui dit : Voici ton beau-père qui monte à Thimna, pour tondre ses brebis. Alors elle ôta ses habits de veuve, elle se couvrit d’un voile et s’enveloppa, et elle s’assit à l’entrée d’Enaïm, sur le chemin de Thimna; car elle voyait que Schéla était devenu grand, et qu’elle ne lui était point donnée pour femme. Juda la vit, et la prit pour une prostituée, parce qu’elle avait couvert son visage. Il l’aborda sur le chemin, et dit : Laisse-moi aller vers toi. Car il ne connut pas que c’était sa belle-fille. Elle dit : Que me donneras-tu pour venir vers moi? Il répondit : Je t’enverrai un chevreau de mon troupeau. Elle dit : Me donneras-tu un gage, jusqu’à ce que tu l’envoies ? Il répondit : Quel gage te donnerai-je? Elle dit : Ton cachet, ton cordon, et le bâton que tu as à la main. Il les lui donna. Puis il alla vers elle; et elle devint enceinte de lui. Elle se leva, et s’en alla; elle ôta son voile, et remit ses habits de veuve. Juda envoya le chevreau par son ami l’Adullamite, pour retirer le gage des mains de la femme. Mais il ne la trouva point. Il interrogea les gens du lieu, en disant : Où est cette prostituée qui se tenait à Enaïm, sur le chemin ? Ils répondirent : Il n’y a point eu ici de prostituée. Il retourna auprès de Juda, et dit : Je ne l’ai pas trouvée, et même les gens du lieu ont dit : Il n’y a point eu ici de prostituée. Juda dit : Qu’elle garde ce qu’elle a! Ne nous exposons pas au mépris. Voici, j’ai envoyé ce chevreau, et tu ne l’as pas trouvée. Environ trois mois après, on vint dire à Juda : Tamar, ta belle-fille, s’est prostituée, et même la voilà enceinte à la suite de sa prostitution. Et Juda dit : Faites-la sortir, et qu’elle soit brûlée. Comme on l’amenait dehors, elle fit dire à son beau-père : C’est de l’homme à qui ces choses appartiennent que je suis enceinte; reconnais, je te prie, à qui sont ce cachet, ces cordons et ce bâton. Juda les reconnut, et dit : Elle est moins coupable que moi, puisque je ne l’ai pas donnée à Schéla, mon fils. Et il ne la connut plus. Quand elle fut au moment d’accoucher, voici, il y avait deux jumeaux dans son ventre. Et pendant l’accouchement il y en eut un qui présenta la main; la sage-femme la prit, et y attacha un fil cramoisi, en disant : Celui-ci sort le premier. Mais il retira la main, et son frère sortit. Alors la sage-femme dit : Quelle brèche tu as faite ! Et elle lui donna le nom de Pérets. Ensuite sortit son frère, qui avait à la main le fil cramoisi; et on lui donna le nom de Zérach »
- Qui est Tamar?
D’après la tradition juive, cette femme dont le nom signifie « Droit, Palmier » était la descendante de Chem, fils de Noé. Mais la bible ne nous donne aucune indication, tout au début on nous dit juste que Judas l’a pris comme femme de son fils.
Donc, Tamar dans le début de son histoire, est une jeune épousée venue habiter auprès de sa belle-famille car ceci était le cas de toutes les jeunes filles de cette époque. Mais sans aller dans les détails, la bible nous apprend que son époux Er était “méchant”. Si méchant que Dieu le fit mourir ! N’est-ce pas terrible ? Qu’avait donc pu vivre la pauvre Tamar auprès d’un tel homme ? Quel genre de vie a-t-elle pu faire face ? Nous ne le saurons jamais, car pour que Dieu qui est pleine de compassion fasse tuer un être humain, ce que cet homme était un cas particulier !
Mais les choses se passent bien pour Tamar, car son beau-père s’assure de son avenir en lui donnant pour mari son second fils, Onan. Mais très vite, la jeune femme est confronté à un autre problème, cet homme qui était son mari désormais ne voulait surtout pas avoir des enfants avec elle, car ce premier né ne sera pas le sien mais celui de son frère décédé ! Alors à cause de cet acte de désobéissance, Dieu l’élimine également !
Deux maris morts ? Même à notre époque, on trouvera Tamar suspecte, n’est-elle pas une « veuve noire ? », ou pire « maudite »…en tout cas c’est surement le jugement qui tombe car son beau-père lui demande de rentrer chez ses parents, car son troisième fils est trop jeune pour l’épouser, mais ceci n’est qu’une raison car malgré les années qui vont passer, Juda ne fera rien pour ramener Tamar à son droit !
Donc, réellement Tamar est maudite, et ce retour vers sa famille est bien pire qu’une répudiation, a cet époque un cas pire que la mort ; Tamar connait surement la honte, la solitude, les doutes….surtout lorsqu’on sait qu’à cette époque ce n’est pas les femmes qui choisissent leurs époux mais la famille, la pauvre fille a filé un mauvais fil !
- Une décision bien téméraire:
Pour Tamar, la vie s’est arrêté, elle restera à jamais à l’écart et en plus sans enfants sans destiner car à cette époque la maternité donne l’honneur et l’autorité à une femme ; la jeune femme sans être stérile est devenue un sujet de moquerie, surement pointer des doigts, une veuve noire craint de tous ! Des années passent et pour Tamar l’avenir est incertain car l’attitude de son beau-père prouve qu’il ne la fera plus jamais revenir !
En apprenant que son beau-père après le deuil de sa femme montait pour la saison de tondage, Tamar n’hésite pas et comme un vrai stratège prépare son plan d’attaque ! Sachant qu’aucun des hommes de sa vie d’épouse n’assumera ses responsabilités, elle décide de faire ce qu’il faut pour atteindre son but : “devenir mère“. Aussi elle va sacrifier sa réputation et mettre sa vie en péril.
Etant une femme, Tamar sait exactement quand aller vers un homme, et un peu comme Ruth, elle se prépare pour aller vers son destin, si pour Ruth c’est le mariage qui sera le sommet de cette préparation, pour elle l’objectif est bien plus oser !! Elle met un voile et s’y enveloppe pour paraître comme une prostituée.
La question peut se poser, l’a-t-elle fait chez elle, ou a-t-elle caché ses vêtements et mis sur elle arrivée sur place ? Ce qui est sur elle arrive à ses fins ! Ceci nous révèle aussi, que Tamar est bien maligne car elle connait mieux son beau-père que lui ne la connait ! Elle savait qu’il s’intéresserait à une prostituée.
- Un gage à la hauteur du risque encouru
Tamar sait exactement ce qu’elle veut et de ce faite, elle s’y est préparée ! A la différence de sa proie qui ne pense qu’à se satisfaire, elle veut un gage car elle sait qu’elle aura besoin de se justifier et sans cela, elle risquera gros !
Juda nous rappel Esaü face à Jacob, concentré à ce qui était pour lui le plus important la soupe aux lentilles, il va donner son droit d’aînesse comme monnaie d’échange ! Juda, à l’exemple de son oncle fait de même, pour un plaisir passager, il va donner ce qui était pour lui son identité !
Tamar exige pour l’octroi de son corps : le cachet, le cordon, et le bâton ! N’est-ce pas étrange pour une prostituée de demander ces objets ? Mais Juda n’y trouve rien d’étrange, et les donne très librement !
Important à savoir : Un homme important du Proche-Orient antique signait ses contrats avec le sceau cylindrique qu’il portait à un cordon autour du cou ! On peut dire que Juda manifeste une grande inconscience vu qu’il donne sa signature, son cachet et son bâton qui était surement marqué !
Tamar s’en va, en ayant réussi son combat, car 3 mois plus tard, elle en récolte les fruits ! Et grâce aux gages s’assure du soutien de son beau-père qui confronté à son erreur ne peut que s’incliner !
- Une récompense à la hauteur du risque !
L’histoire de Tamar dans Genèse 38 prend fin avec ces versets : « Et pendant l’accouchement il y en eut un qui présenta la main; la sage-femme la prit, et y attacha un fil cramoisi, en disant : Celui-ci sort le premier. Mais il retira la main, et son frère sortit. Alors la sage-femme dit : Quelle brèche tu as faite ! Et elle lui donna le nom de Pérets. Ensuite sortit son frère, qui avait à la main le fil cramoisi; et on lui donna le nom de Zérach »
Mais lorsque nous lisons le passage de Ruth 4 :12 « Puisse la postérité que l’Eternel te donnera par cette jeune femme rendre ta maison semblable à la maison de Pérets, qui fut enfanté à Juda par Tamar ! » ou son nom est utilisé pour bénir un futur marié ou encore dans Ruth 4 18-22 : « Voici la postérité de Pérets. Pérets engendra Hetsron; Hetsron engendra Ram; Ram engendra Amminadab; Amminadab engendra Nachschon; Nachschon engendra Salmon; Salmon engendra Boaz; Boaz engendra Obed; Obed engendra Isaï; et Isaï engendra David », Nous découvrons que cette femme passionnée, forte, n’hésitant pas à détruire sa réputation ou à se mettre en danger a marqué son temps !
Deuxième chose, Tamar est devenu indissociable à Juda ! N’est-ce pas étrange, cette jeune femme qui à cause des fautes de ses époux était devenue une veuve noire, devient lié à Juda dont le père a béni dans Genèse 49 :10 « Le sceptre ne s’éloignera point de Juda, ni le bâton souverain d’entre ses pieds, jusqu’à ce que vienne le Schilo et que les peuples lui obéissent »!
Faisant d’elle l’arrière grande mère de la lignée des rois et encore plus du Messie ! Que ne rirait-elle pas si elle avait pu voir cette descendante qui sans son courage n’aurait pas pu exister !
Dieu qui est le créateur, nous surprends et nous surprendra toujours par sa manière de conduire ses enfants dans l’accomplissement de ses desseins! et cette histoire nous le prouve!
A demain pour la suite!
Que Dieu vous bénisse, bonne journée!